Rapport annuel 2018
Préface du président central
Une fois de plus, je vais tenter d’évoquer en quelques mots l’année qui vient de s’écouler.
La numérisation a commencé à se manifester et elle va nous préoccuper massivement ces prochaines années. Cela signifie aussi – et nous devons y être prêts – que nous aurons à nous y adapter pour garder le rythme avec le futur. Même si l’âge avance, nous devrons être prêts à continuer à nous former et nous ne devons pas craindre l’essor du numérique.
Cargo
Le concept WLV a été mis en vigueur en décembre 2017. On savait d’avance que tout ne fonctionnerait pas comme prévu et que des clients seraient perdus. Les plus gros problèmes qui nous occupent encore aujourd’hui et doivent être corrigés sont la ponctualité des expéditions et le déroulement des processus, que ce soit à Cargo comme chez les clients.
OneOperation est né et lancé en production en juillet 18. Objectif : simplifier les processus et les concevoir plus efficaces, simplifier la collaboration et l’unifier. Les responsabilités doivent être définies clairement, du début à la fin. Cargo sera réorganisé en cinq processus de production, en domaines. Des directions de domaine seront nommées. Ces domaines sont : Design, responsable pour les offres de transport, Fabrique, responsable des trafics standardisés, planifiables, Atelier, responsable des transports isolés qui ne sont pas planifiables et exigent des solutions flexibles, Disposition, responsable du déroulement ponctuel des transports et Transport, qui gère les ressources en personnes, les mécaniciens et les collaborateurs de la manœuvre. Le responsable de notre domaine Transport est Markus Helfer depuis le 1er juillet 2018.
Cargo est toujours à la recherche d’un-e partenaire d’affaires : l’objectif est de pouvoir en annoncer un au début de 2019. Il y a quelques intéressés qui se sont manifestés.
Après un mauvais premier semestre 2018, les chiffres de la fin de l’année ne devraient pas trop tomber dans le rouge. Tous les points de desserte seront examinés à nouveau en 2019 avec l’objectif de réduire à nouveau leur nombre. Le processus a commencé en 2018 dans le Jura. Au fait on a trouvé dans le Jura des points de desserte dont le maintien n’est pas rentable mais les clients et la politique ont fait recours contre ces fermetures, ce qui fait qu’aujourd’hui ce qui va se passer dans le Jura n’est pas encore clair.
Heureusement les comptes 2018 n’ont pas passé dans le rouge, ils bouclent avec du bénéfice, sans fermeture de points de desserte. Ce que cela veut dire n’est pas encore connu aujourd’hui. Les enquêtes sur les points de desserte vont-elles continuer ?
Sur le plan du personnel aussi, il y a eu des changements à Cargo en 2018. Urs Gähwiler,chef production, a quitté son poste. Bernhard Nussbaumer, chef du personnel des locs, a un nouveau poste à Cargo. Daniel Eigenmann, responsable HR, est le nouveau médiateur des CFF.
Eveline Mürner est la nouvelle responsable HR, Jürgen Mues dirige la production.
Voyageurs
A Voyageurs aussi, il ne reste pas pierre sur pierre. Le projet WEP (évolution du trafic voyageurs) est lancé. Ce projet prévoir la suppression de ZBS. Fusion des teams manœuvre et nettoyage. Moins de travail de manœuvre, plus de nettoyage. Les effets sur le personnel vont être des mises à la retraite et des transferts de la manœuvre au nettoyage.
Le personnel de la manœuvre est maintenant attribué à ZFR (conduite des trains et manœuvre). Le chef de cette unité sera Claudio Pellettieri.
Il y a aussi une nouvelle unité SGE (unité d’affaires stratégiques). Pas de modification des profils d’exigences, des interfaces; il y en aura une de moins.
Infrastructure
Nous n’avons que peu de nouvelles de ce domaine, voire aucune. En ce moment le thème principal à Infra est la réorientation de Travaux et IT. Depuis que les triages ont passé à Cargo, sauf deux (Basel et Chiasso), le flux d’informations est très réduit. Un de mes objectifs en 2019 sera de s’intégrer davantage, à nouveau, à Infra et d’accompagner ce domaine.
SEV
Les négociations de la CCT 2019, auxquelles j’ai à nouveau participé, ont représenté une très grande charge. Les CFF ont adopté une position de départ très menaçante, ils voulaient tout changer et remettre en question les acquis. Heureusement par la suite, grâce aux membres qui ont montré qu’ils étaient présents dans les rassemblements et grâce au recrutement qui a montré aux CFF que leurs employés soutenaient la Communauté de négociations, l’attaque des CFF contre la CCT a pu être parée. On peut donc dire que nous avons une très bonne CCT, aussi à partir de mai 2019. Ce qui est toujours ouvert et attend la décision de justice, c’est le thème déplaisant de la Décision 25. Le juge Franz Steinegger n’a toujours pas prononcé sa décision.
Le SEV a un nouveau logo depuis le 1er novembre 2018. Le secrétariat régional de Zurich a déménagé le 1er décembre au Volkshaus.
Le SEV a mis sur pied un groupe de travail avec des spécialistes du trafic marchandises. L’objectif est d’évaluer les possibilités de ce trafic à l’avenir. Il pourra faire toutes propositions à Cargo.
Sous-fédération RPV
La Commission centrale RPV (CoCentr), toujours incomplète, travaille à tous ces projets et cherche à en tirer le meilleur pour les membres.
C’est ici le moment de dire MERCI. Merci à mes collègues de la CoCentr et aux membres pour leur soutien. Merci à tous ceux qui, d’une manière quelconque, s’engagent pour la RPV et consacrent de leur temps libre pour le bien des membres et des sections RPV.
Nous avons malheureusement toujours des problèmes pour trouver des successeurs pour quelques fonctions. Ce n’est certainement pas facile de prendre une charge pendant ses loisirs mais nous avons besoin de vous. C’est vous qui faites la sous-fédération. Aidez-nous à défendre cette manœuvre qui nous est chère et à la soutenir dans son travail. Nous sommes toujours ouverts à vos questions et nous vous soutiendrons si vous acceptez une charge.
Merci collègues !
Je vous souhaite ici à tous un quotidien sans accident.
Je vous remercie très sincèrement pour votre confiance et votre soutien.
Le président central RPV :
Hanspeter Eggenberger
Commission centrale et comité central
Durant l'année 2018, les instances de la sous-fédération RPV étaient composées des membres suivants:
Commission centrale
- Président central
Hanspeter Eggenberger, Buchs SG - Vice-président
Danilo Tonina, Schaffhausen - Caissier central
Heinz Schneider, Werdenberg - Secrétaire central
Bruno Kirchhofer, Münchenstein - Secrétaire
Fabbio Winiger, Diessenhofen dès l'AD - Secrétaire central
vacant
Comité central
- CG-SEV
Werner Graf, Langnau im E. - Représentant Romandie
Frédéric Monnier, Lausanne - Représentant Tessin
Yuri De Biasi, Novazzano - Président journée de la manœuvre Suisse alémanique
Roger Amsler, Staffelbach - Membre CC et webmaster
Richard Schlegel, Trübbach
Commission de gestion
- Membre CG:
Alexander Clemenz, Susten - Membre CG:
Daniel Purtschert, Littau - Membre CG:
Fritz Zimmermann, Adligenswil - Membre CG:
Markus Schmid, Mettlen
Comité SEV
- Hans-Peter Eggenberger, Buchs SG
- Danilo Tonina, Schaffhausen
- Suppléant : Gebhard Hutter, Trimmis
Migration
- Juan Jose Colomer Grau, Zürich
Représentante des femmes
- Giuditta Purtschert, Littau
Commission centrale
Durant l'exercice, la Commission centrale (CoCentr) s'est réunie 10 fois pour des séances à Buchs SG. Ont été traités l'organisation de l'Assemblée des délégués (AD), le Comité central (CC) et la Conférence des présidents ainsi que les affaires des CFF, de la CoPe et des sections.
Cours de formation
N’a pas eu lieu en 2018.
Evolution de l'effectif des membres
L'évolution en chiffres :
Le 31 décembre 2017, la RPV comptait 1'289 membres.
Le 31 décembre 2018, la RPV comptait 1'261 membres.
40 nouveaux membres ont été recrutés.
Décès
Les collègues suivants nous ont quitté pour toujours en 2018 :
Paolo Vanini; RPV Ticino; année de naissance : 1960
Willi Streuli; RPV Zürich; année de naissance : 1966
Nous avons une pensée émue pour eux ainsi que pour toutes et tous les syndicalistes qui sont décédé/es durant l'année sous revue.
Journée de la manœuvre Mitte-Ost
Nous avons pu accueillir 39 collègues et 7 invités à cette journée de la manœuvre. L’orateur était Manuel Avallone (vice-président SEV), il a expliqué aux participants la situation dans les négociations CCT. Le 28.02.2018, le Conseil d’administration des CFF a approuvé un projet de rationalisation. Jusqu’en 2023, 750 des 2'115 postes de Cargo et 100 des 350 points de desserte seront supprimés. La libéralisation doit être poussée, ce qui veut dire que des lo-gisticiens privés doivent prendre place au Conseil d’administration de CFF Cargo. Les pro-blèmes « maison » des CFF comme le salaire du CEO, SOPRE, les concessions en trafic grandes lignes, etc. ne sont pas bons pour l’image. Selon les CFF, cela doit aussi avoir une influence sur les négociations CCT. Il règne dans l’entreprise de l’insécurité et une perte de confiance, avec des retombées négatives sur la motivation, la fiabilité, les prestations et avant tout sur la sécurité. Cette volonté d’affrontement des CFF avec la suppression de postes et les exigences posées dans la CCT est un manque de considération pour le personnel. Le SEV et ses membres ne l’acceptent pas. La CCT est très importante pour garantir des conditions de travail correctes et la stabilité nécessaire. Les réorganisations des CFF augmentent le potentiel de conflits dans les négociations CCT. Les revendications du SEV sont raisonnables. La liber-té d’association doit être complétée en lien avec les droits d’accès aux lieux de travail pour mobiliser. Il s’agit là d’un droit élémentaire des syndicats.
Le président central RPV Hanspeter Eggenberger a informé sur les mesures d’économies à CFF Cargo. Le WLV (trafic wagons isolés) n’est pas vraiment un succès et le lancement ne s’est pas bien passé. La charge pour le personnel augmente toujours. Il a demandé le soutien et la mobilisation de tous les membres de la RPV.
Les représentants des CoPe Infrastructure, Voyageurs et Cargo ont informé sur les affaires d’actualité. La numérisation est un thème important. Les collaboratrices et collaborateurs doivent être préparés à fond pour la nouvelle technologie, ils doivent recevoir une formation. Le questionnaire médical donne toujours lieu à des discussions. Avec l’externalisation de Medical Service, une chance de passer à un questionnaire simple a été manquée. La CoPe recommande aux collaborateurs de remplir le questionnaire car la CCT prévoit qu’il peut être exigé (devoir de renseigner). La formation des conducteurs de véhicules à moteur sera modifiée à Infrastructure. Les classes grandissent. En cas d’amendes de stationnement injustifiées, il faut intervenir auprès du supérieur. La prochaine journée de la manœuvre 2019 aura lieu le 6 avril à l'Hôtel Arte à Olten.
Séance du Comité central
Le président central Hanspeter Eggenberger a salué les membres de la CoCentr, du CC et de la Commission de gestion (GPK) pour cette séance au Cloître de Dornach. Un chaleureux merci à la RPV Bâle et à Markus Pfluger pour l’organisation.
Les comptes annuels RPV 2017, le budget 2019 et le rapport annuel 2017 ont été mis en dis-cussion.
Proposition pour les élections à l’AD : Fabbio Winiger comme membre CoCentr. Bruno
Kirchhofer remet son mandat de coordinateur CCT et Roger Amsler se propose. Werner Graf remet son mandat dans la CG SEV au Congrès 2019. Richard Schlegel se propose. Bruno Kirchhofer remet son mandat en tant que responsable du recrutement et Fabbio Winiger se propose pour l’élection.
Fabbio Wininger a présenté un exposé sur la sécurité. Les CFF ont le devoir de se préoccuper de la santé et la sécurité de leur personnel. Trois composantes sont à prendre en considération : l’aménagement du travail, la technique et le comportement de la collaboratrice ou du collaborateur.
Le plus grand motif d'incidents et de problèmes est le manque d'attention. Cette dernière est nécessaire pour que le travail puisse être effectué en sécurité.
Les mesures de prévention valent la peine aussi sur le plan financier. La prime d’assurance pour les accidents non-professionnels (ANP) est resté inchangée à 1,2% en 2017, grâce à l’engagement de toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs. En comparaison: en 2015, un collaborateur payait en moyenne 20 francs de plus pour la prime ANP par année qu'aujour-d'hui. Les CFF économisent grâce à cela 600’000 francs, c'est un montant non négligeable pour le résultat et le financement.
Les sections ont amené les affaires suivantes devant la CoCentr :
Section Ticino/Suisse romande
- Il est demandé si les chefs de team peuvent intervenir si on porte un insigne syndical du SEV sur ses habits de travail, respectivement si on peut recruter pour le SEV ou pas
.//. La CoCentr déclare qu’aucun chef de team n’a le droit de faire quelque chose si un collaborateur porte un insigne SEV
Section Ticino
- La section propose que les collaborateurs de la gare de triage de Chiasso Smistamento soient dispensés de l’évaluation du personnel. Il s'agit d'un vœu du personnel de la manœuvre de Chiasso Smistamento.
//. La CoCentr amènera ce thème à l'Assemblée des délégués.
Cargo Zurich
- Le team de Zurich a toujours des problèmes avec les installations sanitaires dans la zone publique. Si cette possibilité existe, ils peuvent aussi aller aux toilettes chez leurs clients.
.//. C'est un thème qui concerne toute l'entreprise et on va actuellement clarifier avec Infrastructure si l'on peut donner aux teams qui travaillent en surface une clé pour uti-liser les toilettes publiques dans les gares.
Section Basel
- La section de Basel a un problème avec la LDT. Ils ont un service de 9 heures et du-rant ces 9 heures, une pause non-payée de 40 minutes est prévue. Ils se demandent si ceci est autorisé.
.//. Avec l'accord de la personne concernée, la pause non-payée peut être réduite à 30 minutes minimum. Mais si la personne ne donne pas son accord ou si on ne lui de-mande pas son avis, il s'agit d'une atteinte à la LDT.
La discussion a porté sur la période durant laquelle un ancien membre CoCentr doit être invité à l’AD. Dès à présent, les anciens membres CoCentr (président central, secrétaire central, caissier central, membre-adjoint CoCentr, ainsi que le représentant du Tessin et le représentant de la Suisse romande) seront invités à l'AD RPV uniquement durant 3 ans. Si un invité ne s'annonce pas ou ne s'excuse pas pour une invitation qu'il a reçue, il ne recevra plus aucune invitation. S'il doit s'excuser pour diverses raisons, l'année ne peut pas être récupérée.
Assemblée des délégués
27 délégués avec droit de vote, 2 anciens délégués et les 5 membres de la CoCentr ont partici-pé à l’AD du 23 mai au Restaurant Schmiedstube à Berne, rejoints par 2 traducteurs et 3 per-sonnes du Secrétariat central SEV.
Fabbio Winiger a été élu à la CoCentr. Richard Schlegel sera proposé à l’AD RPV 2019 pour succéder à Werner Graf à la CG. Les délégués ont approuvé le rapport annuel, les comptes annuels 2017 et le budget 2019.
Le président central a informé sur la réduction prévue en juin 2018 de 7 collaborateurs du team de Ziegelbrücke, en raison de la diminution du nombre de wagons à manœuvrer. Des solutions sur d'autres sites ont été trouvées pour toutes les personnes touchées. Ceci est un exemple du fonctionnement du partenariat social avec CFF Cargo, a déclaré le secrétaire syn-dical SEV Philipp Hadorn. Si la disparition d'une partie de la clientèle aboutit sur une réorga-nisation, le SEV l'accompagne mais il ne cautionne pas la réduction massive prévue pour le réseau de desserte du trafic par wagons isolés (WLV). De tels démantèlements ont souvent eu lieu ces dernières années chez Cargo mais jamais il n'a été possible d'obtenir l'auto-financement que l'on espérait. Ceci n'est pas réaliste en ce qui concerne le seul WLV et un transfert sur la route serait économiquement préjudiciable, d'autant plus que le trafic des marchandises augmente en Suisse. Cargo a besoin d'une stratégie innovatrice et d'une nouvelle équipe de direction incluant des logisticiens, comme le préconisent les autorités politiques.
La vice-présidente SEV Barbara Spalinger a informé sur l'avancée des négociations, celles-ci s'avèrent difficiles. Lors de la discussion, les délégués se sont exprimés en majorité contre la réduction de la durée minimale du travail de 6 heures à 4 heures par jour, et aussi contre une intégration dans le salaire assuré des indemnités, utile par exemple pour les cas de maladie et la caisse de pensions. Cela serait trop cher surtout pour les jeunes, a-t-on argumenté. Ce serait mieux de demander pour les jeunes une évolution plus rapide dans la plage salariale. Une autre pierre d'achoppement se situe au niveau de l'évaluation du personnel (EP) qui a des effets sur le salaire, car beaucoup de jeunes se trouvent défavorisés.
La majorité des délégués a voté pour la suppression de l'EP avec répercussion salariale, préfé-rant un entretien d'évaluation plus ouvert. Une large majorité veut enfin conserver la possibilité de toucher la prime d'ancienneté sous forme de vacances.
Au cours de la discussion, les délégués ont critiqué la mauvaise planification de la réorganisa-tion « WLV17 ». Il est très difficile de satisfaire la clientèle dans de telles conditions, travail-ler ainsi se répercute sur la santé et la sécurité. Le nombre d'irrégularités et d'accidents est à la hausse. Avec ce nouveau démantèlement la pression augmente. Le chaos menace. Nous de-vons nous préoccuper de nous-mêmes et apprendre à dire «Non!» Attention : si quelqu'un est accusé de négligence grave, il devra répondre personnellement des dommages causés. « Automatisation et numérisation, oui, mais avec la formation adéquate! » Ceci a été dit et répété, la formation ne doit pas pâtir des sous-effectifs. Les délégués ont discuté de deux va-riantes d’une lettre ouverte à la Direction Cargo et ont adopté la plus tranchante, qui avait la teneur suivante :
Lettre ouverte des délégués de la RPV à l’attention de la Direction de CFF Cargo
Stop à la mauvaise gestion –
donnez une chance au trafic de marchandises par le rail !
Cher Monsieur Andreas Meyer (président du Conseil d’administration de CFF Cargo)
Cher Monsieur Nicolas Perrin (CEO de CFF Cargo)
Maintenant, ça suffit !
« Un démantèlement grossier », c’est ainsi que les chargeurs de l’industrie qualifient la politique commerciale et la politique des transports que vous avez menées ces dernières années ! Les employés et les points de desserte de CFF Cargo n’ont pas seulement été décimés, ils ont carrément été réduits d’un tiers, voire de moitié ! Les processus de démantèlement semblent programmés depuis la fondation de CFF Cargo.
Les exigences imposées au personnel ne cessent de croître, une pression énorme s’exerce sur les conditions de travail et la sécurité au poste de travail n’est plus assurée.
Nous en avons assez !
Que reste-t-il de l’innovation dont CFF Cargo a su faire preuve et qui a contribué à sa croissance actuelle et continuera de le faire à l’avenir ?
Laquelle des restructurations effectuées jusqu’ici a-t-elle atteint les objectifs économiques promis, tandis que les salariés payaient les pots cassés sous la forme de suppressions d’emplois, de stress et de mesures improvisées ?
Pour quelle raison Monsieur Meyer et son équipe procèdent-ils encore en toute hâte à un redimensionnement historique de l’offre en matière de transport de marchandises par le rail, alors même que le Conseil fédéral et le Parlement réclament une réorganisation du Conseil d’administration de CFF Cargo ?
Comment CFF Cargo peut-il tolérer sans résistance la suppression des compensations pour prestations de service public, alors même que cette mesure conduit à un accroissement du nombre de camions, de bouchons et du chaos sur les routes, à une augmentation des nuisances pour la population et l’environnement, ainsi qu’à des dépenses supplémentaires pour l’entretien, le renforcement et le renouvellement des routes.
La confiance des agents de la manœuvre dans la gestion actuelle de CFF Cargo par Andreas Meyer est morte.
A l’unanimité, les délégués de la sous-fédération SEV du personnel de la manœuvre adressent donc les requêtes suivantes :
- Mettez un terme à ce démantèlement ! Suspendez immédiatement toute forme de restructuration stratégique !
- Impliquez-vous auprès de la Confédération, des cantons et des communes pour obtenir des contributions en leur vendant mieux le trafic de marchandises par wagons isolés comme un réel service public ! Ce service épargne à la collectivité d’autres coûts et représente pour notre économie un moyen de transport fiable, surtout dans les régions périphériques et en hiver. Ces avantages valent bien une compensation financière.
- Mettez-vous activement à la recherche de bonnes solutions avec vos clients, afin que les chemins de fer aient leur part dans la croissance du transport des marchandises.
- N’exigez pas obstinément des volumes minimaux et ne laissez pas les petits clients croire qu’ils ne se sont plus les bienvenus. Au contraire, faites preuve d’innovation !
- La crise permanente orchestrée « depuis en haut », qui résulte de toutes les restructurations imposées jusqu’à présent sans avoir jamais atteint les objectifs promis, doit cesser. La « réorganisite aiguë » de ces dernières années n’est pas encore digérée : si vous persistez sur cette voie, c’est le chaos et une recrudescence d’accidents et de burnouts qui menacent.
- Laissez à une nouvelle équipe le soin de développer une stratégie visionnaire pour l’avenir, afin que les chemins de fer puissent eux aussi participer à la croissance. Ne faites pas que le dernier acte d’une stratégie d’entreprise inefficace soit la mise à mort du trafic de marchandises par wagons isolés et la suppression jusqu’en 2023 de 800 emplois, ce qui représente un tiers du personnel !
Nous, les agents de la manœuvre, conservons toute notre motivation. Nous souhaitons continuer de nous impliquer avec professionnalisme et engagement en faveur de notre entreprise, afin que le transport de marchandises par le rail ait un avenir !
Berne, le 23.05.2018
Assemblée des délégués de la sous-fédération RPV
Conférence des présidents
La nouvelle CCT a été acceptée par tous les organes. Ce serait beau d’avoir maintenant un peu de tranquillité mais les CFF ont déjà annoncé qu’il va y avoir des négociations sur le système salarial. Le 8 octobre, c’est par ces mots que le président central a ouvert la Conférence annuelle des présidents qui se tenait pour la première fois depuis des dizaines d’années non pas à Brenscino mais au Seehotel sur le Lac de Brienz. Le PC a donné des informations sur les divisions et la nouvelle CCT. A CFF Cargo, les points de desserte sont analysés. Cela ne veut pas forcément dire qu'ils seront fermés mais c'est leur rentabilité qui est examinée. Les rôles-clé dans les cinq processus de production sont définis: design, répartition, atelier, fabrique et transport. One Operations est une étape essentielle pour que CFF Cargo devienne plus pointue et plus efficace, l'introduction des processus est prévue au 1.2.2019. Les profils professionnels à Voyageurs ont subi beaucoup de modifications. L'une d'entre elles donne lieu à de nombreuses discussions, c'est lorsque le nettoyeur doit accrocher et décrocher des locs bien qu'il ne soit qu'un auxiliaire de manœuvre n'ayant pas passé l'examen de l'OFT.
Les personnes présentes ont discuté du flux d’informations en provenance des sections et ré-gions, avec pour objectif qu’elles parviennent plus rapidement à la CoCentr RPV. Pour aug-menter l’efficacité, il fait du sens d’utiliser aussi la numérisation. Une possibilité serait que les comités de section fassent des groupes WhatsApp pour les demandes des membres. Si néces-saire, ils peuvent les faire suivre ensuite à la CoCentr. Au Tessin et en Suisse romande, les personnes de contact sont connues, on peut s'adresser à elles en cas de problème. Il serait né-cessaire d'avoir un échange régulier entre la CoCentr et le secrétariat afin que les affaires puissent être traitées.
L'année prochaine, le SEV fête son centenaire et un bus va faire un tour de Suisse. Dans la surface, des comités d'organisation régionaux sont formés avec des gens des diverses sections. Le nouveau logo SEV a été présenté, le but est d’avoir une image plus cohérente. Un grand merci à Patrick Rouvinez pour son travail irréprochable de traduction simultanée. Un moment émouvant a été la visite de Markus Engetschwiler qui doit remettre son mandat de président de section pour raisons de santé. Merci à Heinz Schneider pour avoir organisé cela.
Migration
Le 26 octobre a eu lieu l’assemblée de la migration à l’Hôtel Olten avec pour thème « racisme et xénophobie ».
Commission des femmes
Le 22 septembre à Berne, la manifestation pour l’égalité salariale a été un magnifique succès ! Plus de 20'000 collègues des deux sexes remplissaient la Schützenmatte puis les rues de Berne pendant le cortège et finalement la Place fédérale. Ce fut grâce à tous les aides du SEV, à tous les collègues SEV qui ont participé, à la modératrice Françoise Gehring sur la Place fédérale et finalement à Lucie Waser qui avait mis cette manifestation sur pied avec les collègues des Commission des femmes de l’USS et du SEV. Une large alliance de syndicats et d’organisa-tions féministes ainsi que de partis politiques ont donné un signal évident aux Chambres fédé-rales pour que des mesures efficaces contre la discrimination salariale soient enfin décidées. Car bien que la Constitution fédérale garantisse depuis 37 ans que les femmes obtiennent le même salaire que les hommes pour un travail de valeur équivalente, les différences salariales sont encore grandes. C’est ainsi que les femmes gagnent en moyenne un cinquième de moins que leurs collègues masculins, une différence qui n’est pas explicable par des facteurs objectifs au-delà de 7% et qui les discrimine. Ce vol de salaire sur les femmes se monte en moyenne à 590 fr par mois. Chaque année, les femmes suisses perdent près de 10 milliards de francs en raison de leur sexe. Cet énorme montant manque aux femmes et à leurs familles mais aussi aux assurances sociales et dans les recettes fiscales. Les femmes ne veulent plus tolérer plus longtemps une telle discrimination. Devant le Palais fédéral, elles ont donc exigé d’une voix forte: « #Enough : ça suffit – l’égalité salariale maintenant ! » Toutes les entreprises devraient faire une analyse des salaires tous les 4 ans et, si nécessaire, les adapter à ceux des hommes. Un parlement qui prend au sérieux la majorité féminine de la population doit au moins décider de cette révision minimale de la loi en tant que premier pas – toute autre décision serait un affront.
Communications SEV
Depuis novembre 2017, le logiciel SOPRE est source de chaos et de colère au niveau de la planification et de la répartition du personnel des locs aux CFF et on ne peut pas s'attendre à de véritables améliorations. En effet, les CFF veulent décider seulement à fin avril de l'avenir du système et continuer à l'utiliser au minimum jusqu'au changement d'horaire en décembre 2018 ! Mais les problèmes s'accumulent pour les collaboratrices et collaborateurs qui doivent travailler avec SOPRE au quotidien et leur patience est arrivée à ses limites. C'est pourquoi le Syndicat du personnel des transports SEV et la sous-fédération LPV exigent des CFF qu'ils regardent enfin la réalité en face et qu'ils renoncent à utiliser ce logiciel. Les problèmes avec SOPRE sont une histoire sans fin : les CFF et le fournisseur y travaillent depuis plus de six ans ! En juin 2016, lors de l'introduction pour la planification et la répartition du personnel des trains, de grandes difficultés ont surgi qui n'ont à ce jour pas encore été totalement résolues. Malgré cela, SOPRE a été introduit en novembre auprès du personnel des locs bien que les conditions-cadre y soient encore plus complexes. Les performances insuffisantes (lenteur du programme) et la mauvaise qualité des informations n'ont pas tardé à amener les régulateurs et le personnel des locs aux limites du supportable, tant sur le plan psychique que physique. « Ce sont la stabilité de l'horaire et la santé du personnel qui sont en jeu !» prévient Jürg Hurni, le secrétaire syndical SEV en charge du dossier. En relation avec SOPRE, il y a également de nouveaux problèmes avec l'app LEA, en conséquence toutes les informations sur les tours doivent faire l'objet de recherches fastidieuses dans divers programmes et sur des sites internet. « En plus, SOPRE n'est pas en mesure de représenter correctement les tours de service effectués, les dispositions légales sur le temps de travail et celles de la convention collective de travail (CCT) actuelle ».
L’Union syndicale suisse (USS) ne participera pas aux négociations prévues par le conseiller fédéral Schneider-Ammann sur les mesures d’accompagnement. Le Département a défini pour ces négociations des objectifs qui auront pour effet d’affaiblir substantiellement la protection des salaires en Suisse. Mais il a aussi fixé l’objectif de donner un droit de discussion aux membres de la Commission européenne opposés à ces mesures ainsi qu’à la Cour de justice européenne. Le Conseil fédéral avait pourtant confirmé en juillet 2018 que ces mesures d’accompagnement faisaient partie des « lignes rouges » auxquelles il était exclu de toucher. Selon le mandat donné par le Département fédéral de l’économie, il doit sortir de ces négocia-tions des propositions qui doivent faire que les mesures d’accompagnement soient acceptables pour l’UE et qui, en outre, puissent résister à d’éventuelles plaintes devant la Cour de justice. Une telle directive viole toutes les décisions prises jusqu’ici par la Suisse de protéger ses sa-laires qui sont les plus hauts d’Europe. Si la Commission européenne et la Cour de justice reçoivent des compétences en matière de mesures d’accompagnement, la pression sur la pro-tection des salaires suisses augmentera massivement. Ces instances ont déjà contraint divers pays de l’UE comme l’Autriche et le Luxembourg à renoncer à une partie de leurs mesures d’accompagnement. En ce qui concerne les instruments, il y a de bien plus que la règle des 8 jours. Le Département fédéral de l’économie veut par exemple remettre en discussion toute la protection des salaires par les conventions collectives de travail (contrôles, sanctions, etc.), la fréquence des contrôles, les cautions, les mesures contre les pseudo-indépendants, etc. Ce sont toutes des promesses faites par le Conseil fédéral lors des votations sur les accords bilaté-raux. Le Conseil fédéral a aussi décidé de sortir les mesures d’accompagnement des négocia-tions sur l’accord-cadre. La logique de démantèlement des conseillers fédéraux PLR n’a pas de fondement politique. L’USS refuse donc de participer aux négociations sur les mesures d’accompagnement. Et, si nécessaire, elle luttera contre la réduction de la protection des sa-laires par tous les moyens appropriés, jusqu’au référendum.
Communications CFF
Entreprise
La Caisse de pensions CFF (CP CFF) a décidé en mai 2018 de l’abaissement par étapes du taux de conversion, entre mars 2019 et 2022. Elle le motive par les trop hautes promesses de rendement, en comparaison avec les taux du marché, qui sont contenues dans le taux de con-version actuel. La conséquence est une diminution des rentes pour nous tous.
Pour amortir partiellement les pertes de rentes, la CP CFF a aussi décidé en mai d’augmenter les contributions d’épargne. Les CFF prennent en charge cette augmentation pour les collabo-rateurs jusqu’à 39 ans. Ceux qui ont 40 ans et plus supportent eux-mêmes 1% de l’augmenta-tion qui est de 1,5%. Ainsi les pertes de rentes sont réduites avant tout pour les jeunes collabo-rateurs. Pour les plus âgés, la diminution du taux de conversion signifie des pertes de rentes jusqu’à 6,5%.
Comme ils l’ont communiqué en mai, les CFF aimeraient aussi amortir les pertes de rentes pour les collaborateurs les plus âgés. C’est devenu possible : grâce à la nouvelle CCT sur laquelle les CFF se sont entendu début septembre avec les partenaires sociaux, les CFF pourront améliorer la productivité au cours de prochaines années. Le Conseil d’administration CFF a dès lors non seulement approuvé la CCT mais il a aussi accordé une garantie qui permet à la CP CFF des mesures d’amortissement supplémentaires qui permettront de réduire la perte de rentes pour les collaborateurs âgés : la CP CFF augmente au 1er mars 2019 l’avoir vieillesse des assurés actifs par un versement de 2,5%. A la fin de l’année, suivant la situation financière, la CP CFF décidera d’une augmentation supplémentaire de l’avoir vieillesse. Les coûts de cette opération se monteront, suivant la décision de fin 2018, entre 200 et 400 millions de francs. Les CFF garantissent à la CP CFF se prendre en charge la moitié des coûts d’un nouvel assainissement au cours des cinq prochaines années.
En contrepartie de cette garantie, les CFF se sont mis d’accord avec les partenaires sociaux pour augmenter le contingent de collaborateurs engagés selon de droit des obligations (CO). Ce sera soumis en commun au DETEC au début de 2019. Il y a aujourd’hui 5% des collabora-teurs qui sont engagés selon CO. Les CFF souhaitent augmenter ce contingent à 7,5%, respec-tivement jusqu’à 10% au maximum au cas où la CP CFF déciderait d’une autre augmentation de l’avoir vieillesse. Ceci permettrait aux CFF de réagir de manière plus flexible aux modifi-cations de l’environnement économique et de gagner en attractivité sur le marché du travail.
Résultats 2017 du groupe
Chaque jour 1,26 millions de clients ont pris les CFF, à nouveau un chiffre en croissance. La satisfaction de la clientèle a nettement augmenté en trafic voyageurs et à l’immobilier. 89,0% des tous les voyageurs sont arrivés à l’heure. C’est la valeur la plus élevée depuis 6 ans. La satisfaction de la clientèle a baissé à CFF Cargo, avant tout à cause des difficultés lors de l’introduction du nouveau concept de wagons isolés « WLV2017 ». La baisse des recettes en trafic wagons complets isolés est aussi la cause principale de la perte de 239 millions dans les comptes de Cargo. Le résultat du groupe est un bénéfice de 399 millions obtenu grâce à Voyageurs, à Immobilier et à Infrastructure. La perte en trafic marchandises a pu être absorbée.
Infrastructure
La filiale des CFF Securitrans a fait des millions de bénéfices grâce à une astuce. L'un des inven-teurs de cette récupération de subventions était Peter Füglistaler, l'actuel chef de l'Office fédéral des transports (OFT). Les CFF ont fait cela très intelligemment. Beaucoup plus intelligemment que CarPostal SA. Pendant des années, ils ont enregistré de solides gains avec une police des transports hautement subventionnée. Pourtant ce domaine n'aurait en fait pas dû être source de bénéfices, disent les CFF. Ceci est un article tiré du Beobachter.
Cargo
CFF Cargo SA est l’entreprise leader dans le trafic marchandises suisse, avec environ un quart de toutes les prestations de transport, et elle relie les grands espaces économiques du pays en tant que colonne vertébrale de l’économie suisse. L’entreprise transporte quotidiennement environ 210'000 tonnes de marchandises en wagons, en trains complets et en trafic combiné. Ceci correspond à 5'250 gros camions à pleine charge. La flotte de Cargo comprend 5’278 wagons marchandises, 324 locs de ligne et 75 locs de manœuvre. L’entreprise a été constituée en société anonyme de droit privé comme filiale des CFF, elle occupe environ 3'100 collaboratrices et collaborateurs. Le siège principal se trouve actuellement à Olten.
Dès 2019, les CFF SA vont rendre CFF Cargo davantage indépendante et la conduire comme une société du groupe.
Le Conseil fédéral et le Parlement conseillent à CFF Cargo de rechercher un partenaire externe, de se mettre avec un partenaire actif dans le transport des marchandises. Ils conseillent également de trouver un président du Conseil d’administration à l’externe. Les subventions de la Confédération ont disparu. CFF Cargo doit pouvoir être autonome. Le grand thème est la suppression de 750 à 800 postes jusqu'en 2020/2023. En ce qui concerne les mesures d'économies, certains des 344 points de desserte actuels seront examinés. A l'avenir il y aura aussi un seul homme en fonction, avec des télécommandes, pour effectuer les manœuvres. Les tests avec une loc équipée de caméras s’est bien déroulé. 80 – 90 millions seront consacrés à la numérisation au cours des 5 prochaines années.
Dans le cadre du projet d'automation de CFF Cargo, la pertinence de l'attelage automatique pour les wagons marchandises sera testée dès janvier 2019 dans le trafic combiné intérieur au cours d'un projet pilote. 12 Re420 et 10 Am843 ont été équipées avec un attelage hybride. Ces véhicules pourront ainsi tracter des wagons avec des attelages automatiques ou des attelages à vis traditionnels. L’essai automatique des freins est monté avec l’attelage automatique sur une centaine de wagons du trafic combiné. Le développement du système vers la préparation automatique des trains, avec le classement automatique des wagons (comme input pour le CIS), le contrôle de formation et le calcul du poids-frein a débuté à mi-2018.
A la journée des cadres de la production, les dirigeants se sont accordés sur cinq points forts que tous devraient avoir à cœur de réaliser : réduire les accidents de manœuvre, maintenir la culture de la sécurité, « apprendre des incidents » et corriger rapidement, créer de la compré-hension mutuelle en allant sur le terrain et en accompagnant, aborder les inconvénients et les analyser ensemble, mettre l’accent sur l’importance de contrôles sérieux des trains et en assurer la qualité. Après plusieurs années d’amélioration constante, les accidents ont augmenté l’année dernière. Les chiffres de sécurité n’étant pas suffisamment stables, des mesures vont être élaborées.
Le nouveau responsable de production Cargo est Jürgen Mues, ancien chef Asset Management à CFF Cargo. Jürgen Mues y a travaillé depuis 2006. Dans son poste, il a poussé l’automatisation et la numérisation de manière déterminée, il a mis sur pied la gestion de la flotte de véhicules et restructuré l’entretien.
Markus Streckeisen, nouveau membre de la direction Cargo, était jusqu’ici chef de gestion chez CFF Immobilier. Il a repris à mi-janvier 2018 le poste de responsable Transformation. La direction Cargo se renforce de manière ciblée pour le développement de l’entreprise et pour la recherche de partenaires.
Depuis le 1er janvier 2019, la nouvelle responsable des Ressources humaines (HR) de CFF Cargo est Eveline Mürner. Elle succède à Daniel Eigenmann qui va devenir médiateur des CFF. HR joue un rôle central dans les changements, en particulier dans le développement des profils professionnels futurs ainsi que dans la préparation soigneuse et dans l’accompagne¬ment des collaboratrices et collaborateurs en vue des exigences futures.
Voyageurs
Jeannine Pilloud, directrice Voyageurs, a repris début 2018 le nouveau poste de « déléguée CFF à l’évolution de la branche des transports publics ». Elle va se concentrer à l’avenir au développement de cette branche. Elle rapporte directement au CEO. Toni Häne, aux CFF de-puis 46 ans, reprend de Mme Pilloud la Direction Voyageurs et devient ainsi membre de la direction du groupe CFF.
Le trafic voyageurs se trouve dans un environnement de marché qui s’est profondément modi-fié ces dernières années. La dynamique dans la concurrence et dans la régulation a connu une croissance énorme. Cela se voit par exemple dans la mise en concurrence en trafic grandes lignes, dans les bus low-cost qui revendiquent des concessions en Suisse, à l’ouverture visée en trafic international et aux discussions sur l’ouverture des systèmes de distribution dans les transports publics.
Les CFF investissent environ 45 millions de francs dans l’extension des installations pour pouvoir entretenir dès 2019 les trains à caisse inclinable (ICN) principalement à Bienne. De nouvelles places de travail seront créées, dans l’entretien des véhicules et dans le nettoyage.
Le nouveau modèle de direction de Voyageurs prévoir une conduite stratégique cohérente par trois unités d’affaires : grandes lignes, trafic international et régions/trafic régional. Le nou-veau modèle de direction entre en vigueur au 1er janvier 2019 ; pour ce qui concerne le do-maine "Operations", la transformation durera vraisemblablement jusqu’à fin mars.
Le projet « Développement Voyageurs (WEP) » est lancé. C’est un des grands défis de cette Direction. Les structures futures d’Operations comme aussi des unités d’affaires stratégiques et les organigrammes ont été entièrement redessinés. La nouvelle organisation sera effective le 1er janvier 2019, respectivement le 1er avril. Cette réorganisation a pour objectif d’augmen¬ter la satisfaction des clients et d’améliorer l’image.
La division Voyageurs des CFF a annoncé une autre réorganisation : 400 employés doivent changer de lieu de travail. Leur motivation n'est pas grande. Il y a danger à ce que des colla-boratrices et collaborateurs s’en aillent et que leur expérience professionnelle soit perdue. Les CFF passent en outre à côté d'un de leurs objectifs qui est d'améliorer la qualité.
CCT 2019
La nouvelle convention collective de travail (CCT) entrera en vigueur le 1er mai 2019 aux CFF et à CFF Cargo, elle fixe les conditions de travail et d’engagement pour les trois prochaines années. Les deux parties sont contentes du résultat. Avec la nouvelle CCT, les CFF se disent armés pour les défis du futur. Elle est le résultat de négociations intenses qui ont duré des mois. Le résultat est équilibré.
En voici les éléments les plus importants :
Numérisation
Les CFF et les partenaires sociaux ont mené de dures négociations au sujet des changements dus à la numérisation et de leurs effets sur le monde du travail. Ils ont convenu de mesures proactives. Ils mettront en place des bilans de compétences facultatives pour les collaboratrices et collaborateurs et des formations complémentaires spécifiques pour que ceux-ci puissent rester aptes au marché du travail. La CCT reconnaît le droit de ne pas être atteignable dans son temps libre.
Participation aux coûts des jours d’absence
Pour contribuer à la baisse des coûts du système ferroviaire, les collaboratrices et collabora-teurs participent par une déduction salariale mensuelle à 40% des coûts pour absences en cas de maladie. Jusqu’ici ces coûts incombaient en entier aux CFF. La mise en œuvre s’étendra sur 3 ans dès 2019. Pour les employés actuels, les CFF compensent cette participation par une augmentation du salaire de base.
Augmentations individuelles de salaire
Comme ces dernières années, les CFF investissent jusqu’en 2022 0,8% de la masse salariale pour les augmentions individuelles de salaire. En 2021 s’ajoutera 0,1% provenant de la réduc-tion des garanties de salaire, il y aura ainsi 0,9% à disposition. Les collaboratrices et collabo-rateurs avec des prestations supérieures à la moyenne et ceux qui n’ont pas encore atteint le maximum de leur salaire devraient profiter de ces augmentations individuelles de salaire. En contrepartie, le personnel renonce jusqu’en 2022 à des mesures salariales générales. Pour en-viron 700 collaborateurs, les garanties de salaire 2011 sont réduites jusqu’à un socle convenu. Pour les 3'000 autres bénéficiaires d’une garantie de salaire, celle-ci subsiste sans changement.
Congé paternité prolongé
Les collaboratrices et collaborateurs profiteront à l’avenir d’un congé paternité plus long : il sera de 20 jours au lieu de 10 actuellement.
Protection contre le licenciement maintenue
Malgré leurs grands défis, les CFF ne suppriment pas la protection contre les licenciements de nature économique pour les collaboratrices et collaborateurs qui travaillent depuis plus de quatre ans. Les conditions-cadre de la réorientation professionnelle sont cependant durcies pour les collaborateurs avec un salaire élevé.
Révision LDT mise en vigueur
Les nouveautés de la révision LDT qui sont entrées en vigueur au changement d’horaire 2018/2019 sont appliquées progressivement. Pour ceux qui travaillent en service irrégulier, la droit à 115 jours libres par an est maintenu. Il en va de même de la semaine de vacances sup-plémentaire pour ceux qui ont plus de 60 ans.
Prime de fidélité inchangée
La prime de fidélité est maintenue et peut, à l’avenir aussi, être convertie en temps.
Durée
Les CCT CFF et CFF Cargo entreront en vigueur le 1er mai 2019 pour une durée de trois ans ; elles peuvent être résiliées au plus tôt le 30 avril 2022. Sur demande de CFF Cargo, de nou-velles négociations peuvent commencer avant l’échéance de la CCT.
Conclusion
Chères et chers collègues,
Pour conclure, j’aimerais remercier sincèrement tous ceux qui se sont engagés d’une quel-conque manière pour nos intérêts au cours de l’année écoulée, en particulier la Commission centrale et les membres du Comité central.
Je n’oublie pas les comités de sections qui font leur travail le plus souvent en toute discrétion pour nous les gens de la manœuvre. Un très grand et très sincère merci.
J’exprime aussi, au nom de la sous-fédération RPV, nos remerciements au SEV, à sa Direction syndicale, aux secrétaires et à toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs pour leur engagement en faveur de nos membres et de toute la classe ouvrière.
Au nom de la Commission centrale RPV
Pour le rapport annuel;
Le vice-président de la Cocentr RPV
Danilo Tonina