Rapport annuel 2017

Avant-propos

L’avant-propos rend compte du travail de l’année écoulée, du point de vue du prési-dent central (PC). Je me permets d’y aborder quelques sujets concrets. Je ne reviendrai plus sur chaque division mais en bloc sur l’année sous revue.

Les CFF attendent toujours de pouvoir mettre à l’horaire les nouveaux trains Bombardier qui sont maintenant en phase de test. Toutefois des problèmes de logiciel et les recours d’une fédération de handicapés bloquent encore cette affaire pour une durée qu’on ne peut pas prévoir.

A la Division P chez Operating (ZBS), des profils métier ont été révisés. C’était en collaboration avec la CoPe. Le problème : la CoPe était consultée mais ses demandes n’étaient pratiquement pas ou même pas du tout reprises. Il y a maintenant le mécanicien de locomotive cat. A40 avec module ZV. Ce module comprend une formation complé-mentaire ; lorsqu’elle est réussie le mécanicien passe au niveau d’exigences E, avec amélioration de sa classification. 

Chez Cargo l’introduction du WLV 2017 n’a amené ni le succès attendu ni la valeur ajoutée escomptée. Les clients ont vivement réagi et montré de l’incompréhension ; il est possible qu’ils aient été mal informés ou mal instruits, ce qui aurait permis une mise en œuvre sans problème. Selon ses déclarations, Cargo n’a perdu aucun client mais les tonnages 2017 sont en net recul. Et le 23.08.2017, c’était l’effondrement d’un tunnel à Rastatt. La très importante liaison Nord-Sud (Vallée du Rhin) a été interrompue jusqu’au 2.10.2017. Cargo a enregistré une perte d’env. 20 millions en 2017. Il est clair que cela n’aura pas d’effets positifs sur l’année 2018 et le responsable de la production Cargo a démissionné à fin 2017. Ou a dû démissionner, ce qui ne laisse rien attendre de bon en 2018. Je suis, nous sommes inquiets de voir ce qui va se passer avec la numérisation à Cargo (assistance au freinage pour le mécanicien, attelage automatique pour trains complets ou travail seul avec la FFST), durant la phase de test et lors de l’évaluation. A Cargo aussi les profils métier sont en révision, la CoPe est intégrée. Une analyse prélimi-naire des profils métier a été effectuée.

Au premier semestre 2018 auront lieu les négociations pour un renouvellement de la CCT. Elles débuteront en février et devraient être terminées en juin. Si on ne parvenait pas à s’entendre lors des négociations, reste la possibilité de résilier la CCT actuelle pour la fin de 2018. 

Vous voyez que le travail ne va pas nous manquer non plus en 2018. Nous donnerons le meilleur de nous pour le bien des collègues de la RPV, femmes et hommes. Mais nous devons pouvoir compter sur votre soutien. J’espère pouvoir m’appuyer sur votre solida-rité et votre collaboration.

Je remercie chaleureusement les collègues de la Commission centrale (Cce) et les col-lègues qui s’engagent d’une manière ou d’une autre pour nos membres.

Votre président central RPV
Hampi

Commission centrale et Comité central

Durant l’année 2017, les autorités de la sous-fédération RPV étaient les suivantes :

Commission centrale

  • Président central
    Hanspeter Eggenberger, Buchs SG
  • Vice-président
    Danilo Tonina, Schaffhausen
  • Caissier central
    Heinz Schneider, Werdenberg
  • Secrétaire central
    Bruno Kirchhofer, Münchenstein
  • Secrétaire
    vacant
  • Secrétaire central
    vacant

Comité central

  • CG-SEV
    Werner Graf, Langnau im E.
  • Représentant Romandie
    Michel Tochtermann, Grand-Lancy jusqu’à l’AD
  • Représentant Romandie
    Frédéric Monnier, Lausanne
  • Représentant Tessin
    Yuri De Biasi, Novazzano
  • Président journée de la manœuvre Suisse alémanique
    Roger Amsler, Staffelbach
  • Membre CC et webmaster
    Richard Schlegel, Trübbach

Commission de gestion

  • Membre CG:
    Alexander Clemenz, Susten
  • Membre CG:
    Daniel Purtschert, Littau
  • Membre CG:
    Fritz Zimmermann, Adligenswil
  • Membre CG:
    Markus Schmid, Mettlen                           

Comité SEV

  • Hans-Peter Eggenberger, Buchs SG
  • Danilo Tonina, Schaffhausen
  • Suppléant : Gebhard Hutter, Trimmis
  • Migration : Juan Jose Colomer Grau, Zürich
  • Représentante des femmes : Giuditta Purtschert, Littau

Commission centrale (Cce)

En 2017, la Commission centrale s’est réunie 11 fois en séance à Buchs SG. Elle a traité de l’organisation de l’Assemblée des délégués (AD), du CC et de la Con-férence des présidents ainsi que des affaires des CFF, de la CoPe et des sections. Les thèmes suivants ont été traités et/ou discutés :

  • La Cce a demandé que la préparation aux examens périodiques soit prise en charge par l’employeur, dans ce cas par CFF Cargo ; demande accep-tée. Dès 2018, les collaborateurs RCP ont une bonification de 8,2 heures (492’) sur leur compte CTS pour la préparation, pour autant qu’ils aient ac-compli le jour de préparation.
  • Fabbio Winiger (RPV Suisse orientale) participe depuis juin aux séances de la Cce pour se faire une idée. Comme le souhaite la Cce, il doit se pencher sur les dossiers et, le temps voulu, il sera décidé s’il se porte candidat à l’élection.
  • Les retraités VALIDA, même s’ils touchent en plein un salaire de remplace-ment, restent dans les sections d’actifs. Il n’y a pas d’attribution à la caté-gorie des membres externes.

120ème anniversaire de la RPV

Le 24 juin, la RPV a fêté ses 120 ans d’existence avec une croisière sur le Lac des Quatre-Cantons à laquelle étaient invités cinq membres de chaque section, la Cce, le CC ainsi que la Direction syndicale SEV et d’anciens membres de la Cce. Cette dernière avait décidé de fêter les 120 ans car nous sommes presque tous en activité mais dans 5 ans (125ème anniversaire) la moitié de la Cce et du CC seront à la retraite. La préparation et l’organisation ont duré presque 2 ans. La croisière a été marquée par un excellent repas ainsi que par de nombreuses anecdotes sur 120 ans de manœuvre, ces anecdotes qui ont émaillé les discus-sions ainsi que les discours du PC Eggenberger et de Manuel Avallone (DS SEV). Une chronique retrace les succès et aussi les difficultés de ces années ; elle a été chargée sur une clé USB qui a été remise en cadeau à chaque participant. Une grande photo a été signée par tous en souvenir de cette magnifique journée. 

Cours de formation

Aucun cours en 2017.

Evolution des effectifs

L’évolution des effectifs en chiffres :

Au 31 décembre 2016, la RPV comptait 1’287 collègues.
Au 31 décembre 2017, la RPV compte 1’289 collègues.

Nous avons enregistré 65 nouveaux membres ; 32 ont été recrutés par la section de Zurich.

Décès

Les collègues suivants nous ont quittés pour toujours en 2017 :

Mirko Frapoli; RPV Ticino; année de naissance 1962
Zylqefli Beqiraj; RPV Zürich; année de naissance 1968

Hommage leur soit rendu ainsi qu’à tous les collègues, hommes et femmes, qui sont décédés au cours de l’année sous revue.

Journée de la manœuvre Mitte-Est

La Journée de la manœuvre a eu lieu le 8 avril 2017 à l’Hotel Arte à Olten. Nous avons pu souhaiter la bienvenue à 51 collègues et à 5 invités. Les orateurs Thomas Dreier, chef de projet LISA, et Pascal Schöni, membre du projet, ont expliqué comme cette radio fonctionne. Le système a fait ses preuves sur le terrain, l’inté-gration dans les systèmes environnants est terminée. On n’a pas stoppé LISA mais on a ralenti la migration pour consolider la chaîne des fournisseurs. Au niveau du matériel, l’intégrateur est chargé de corriger les défauts remarqués. Pour le boî-tier, le travail est commandé (non-étanchéité). Depuis la correction d’erreur du 7 février, plus aucune annonce de mauvais fonctionnement n’est parvenue. Sur la base des interventions des participants, on a vu que des informations font défaut. La Direction du projet a admis le reproche de n’avoir pas transmis suffisamment d’informations sur son état. Ceci doit s’améliorer à l’avenir. Il n’y a pas tellement de problèmes techniques mais il manque des explications sur le maniement. A la base LISA est un bon produit. La formation et le maniement ont souvent été né-gligés. On doit savoir que LISA n’est rien d’autre qu’un grand téléphone portable (et que ce n’est plus une radio). 

Ralph Kessler, président de la CoPe Voyageurs, a présenté les projets traités par la CoPe. Les thèmes importants sont, entre autres, la prévention des toxicomanies et l’accompagnement du projet RailFit 20/30. Ici on n’est pas encore certain des conséquences qu’il aura sur les places de travail à la vente et aux guichets. Dans l’assortiment des vêtements de travail, il y a des adaptations aux tâches actuelles pour divers domaines. 

Alex Brunner, président de la CoPe Cargo, a informé que le projet « nouveaux boyaux de freins » a été stoppé. Dans le travail pratique, ces boyaux sont difficiles à manier et la qualité n’est pas bonne. Le groupe de travail « protection de la santé » est déjà intervenu. Suite aux mesures d’économies, les CFF ont biffé le jour de perfectionnement 2. Le groupe a accordé 50 francs par collaborateur pour les réunions de team.

Séance du Comité central

Le président central (PC) HP Eggenberger a souhaité la bienvenue au Comité central à Weinfelden pour une séance de 2 jours ; il a informé sur tous les sujets.

Groupe : la radio LISA est et reste un thème d’actualité. La nouvelle maison ME-TRIC est à l’œuvre pour sauver ce qui peut l’être, après qu’en divers endroits il ait fallu reprendre les anciennes radios, en partie pour des raisons de sécurité. 

Cargo : le concept WLV 2017 a démarré. Son potentiel d’amélioration est impor-tant car les modifications qu’il entraîne sont notablement plus grandes et plus conséquentes que ce que les théoriciens s’étaient figurés. La logique de réserva-tion entraîne un volume de manœuvre inutile qui n’était pas dessiné dans les tours. Pour un train qui était rassemblé auparavant et envoyé au RBL, il faut main-tenant trier les wagons et les acheminer en plusieurs trains au RBL. C’est plus de travail et il manque des voies pour garer les wagons prêts ; un gars de la ma-nœuvre ne peut pas comprendre cette « logique ».

Voyageurs : une exploitation fiable, Kaizen, la ponctualité sont les points forts 2017. L’enquête sur la satisfaction du personnel a montré une amélioration chez P-OP mais la confiance envers la Direction du groupe s’est massivement détériorée.

Interne RPV : les comptes 2016, le budget 2018 et le rapport annuel ont été discutés. Une journée sur le recrutement a été organisée le 29.03.2017 à Berne ; thème : progresser ensemble – impulsions de recrutement pour le SEV. La Cce qui travaille depuis plusieurs années en sous-effectif a besoin du renfort d’au moins un membre. Les contingents pour la conférence CCT sont complets car 2 col-lègues de CFF Cargo se sont annoncés. 

Décision 33 : le CC a reçu Pius Steffen, vice-président CoPe Infrastructure. Pour la collaboration au niveau Division, la solution CFF avec seulement un membre par division est insuffisante à nos yeux. Le danger que par ex. personne ne représente plus la manœuvre est trop grand. A l’aide des échos de la base le PC interviendra à la séance KODI.

La Cce remercie le président de la RPV Thurtal Markus Schmid pour l’organisation. Les gens de la manœuvre ont prouvé le soir au curling qu’ils sont excellents et pas seulement au boulot. 

Assemblée des délégués

Le 25 mai, le PC Hans-Peter Eggenberger a souhaité la bienvenue au restaurant Schmiedstube à Berne aux délégués et aux invités à la 120ème Assemblée des délégués (AD) de la RPV. Il a salué spécialement Markus Fischer du SEV ainsi que les traducteurs Pietro Gianolli et Philipp Schenk qui ont fait un super boulot.

Le temps était compté pour les très nombreux thèmes d’actualité : le nouveau trafic par wagons complets, l’évolution des profils métier et les classifications, les examens périodiques, la pression croissante au travail, un ton inacceptable de certains chefs, les licenciements discutables de collègues temporaires, les problèmes avec les nouvelles radios et les boyaux de frein trop rigides, tout cela a donné de vives discussions. Il a fallu aussi préparer le Congrès, traiter les affaires statutaires, prendre congé de Michel Tochtermann, parler du recrutement et re-cevoir Giorgio Tuti et Aroldo Cambi. Au sujet de la revendication de la SEV-RPV d’octroyer un jour pour préparer les examens périodiques à la maison ou dans des cours SEV, la direction Cargo a déjà réagi en déclarant que c’était illusoire par les temps qui courent. Toutefois les problèmes économiques n’autorisent pas le ton arrogant de commandement de certains supérieurs. Ils ne justifient pas non plus les licenciements d’employés temporaires peu avant la fin de leur quatrième année aux CFF à cause de l’obligation qu’ont ceux-ci de leur octroyer un poste fixe. Le SEV concède aux CFF une certaine flexibilité. Les CFF ne montrant pas toujours à leur personnel la loyauté qu’ils attendent de celui-ci, la question des équipes de nettoyage dans les trains, formées de demandeurs d’asile à l’exemple de Bernmobil, ont soulevé des questions critiques : est-ce que c’est une manière facultative de s’intégrer ou sont-ce des travailleurs sans défense con-traints à un travail mal payé ? Ces équipes resteront-elles un service additionnel facultatif ou constituent-elles un danger pour le personnel régulier du net-toyage ? On ne peut pas éliminer ainsi des postes fixes ou temporaires pour faire des économies ! 

La question de l’examen du transfert de tous les conducteurs de véhicules-mo-teurs dans la courbe salariale des mécaniciens de locomotive, contestée depuis 2010 (décision 25) doit maintenant être tranchée par l’arbitre Franz Steinegger. Ceux qui profiteront de cette amélioration de salaire ne pourront en pratique plus profiter de la retraite anticipée Valida.

Les exigences accrues envers les mécaniciens de manœuvre et leurs retombées salariales ont donné de grandes discussions. Avec « Toco » le nombre d’échelons a été diminué, il est devenu plus difficile de faire des différences nuancées.

Nous avons pris congé de Michel Tochtermann de la RPV Genève ; il était membre du Comité central depuis 1988 comme membre de la Commission spé-ciale et depuis 1995 comme représentant de la Suisse romande. « Ces 29 ans ont passé vite » a dit « Totoche », « je me sentais bien avec vous !» Frédéric Monnier de la RPV Lausanne a été élu par applaudissements pour lui succéder. Les membres de la Commission centrale (Cce) ont été confirmés. On est à la re-cherche de deux membres supplémentaires à cette Cce. Roland Zehentner de la RPV Südostschweiz a nouvellement été élu à la Conférence CCT.

Les comptes 2016 ont bouclé avec un déficit moindre que celui budgété, grâce entre autres à une augmentation des rentrées de cotisations et à une diminution des dépenses pour la Cce et pour la Conférence des présidents.

Conférence des présidents

Le 9 octobre, le PC a ouvert la séance du Comité central couplée avec la Confé-rences des présidents à l’Hôtel Brenscino. Il a salué les membres de la Cce, les membres du Comité central ainsi que les présidents de sections ou leur rempla-çant. Une bienvenue particulière a été adressée aux traducteurs Patrick Rouvinez (français) et Ferrugio Noto (italien). Il les a remerciés d’avance pour la tâche pas toujours facile de la traduction simultanée. Dans son allocution d’ouverture, Hans-peter Eggenberger a souligné quelques thèmes importants. Celui de cette Confé-rence des présidents : « De nouvelles pistes pour le recrutement ».

Après un bref retour sur l’organisation pour trouver un nouvel endroit pour la Con-férence des présidents, les variantes possibles ont été mises en discussion : Flora Alpina Vitznau, Seminarhotel Sempachersee Nottwil, Simplon Frutigen, Campus Sursee, Seminarhotel Wilerbad Sarnen. Ce sont le Seminarhotel Sempachersee et un nouveau : le Seehotel Bönigen qui ont obtenu la pole position.

On a aussi voté sur les propositions suivantes pour l’organisation de cette séance : de dimanche à mardi (comme maintenant) ou de lundi à mardi (nouveau); résul-tat du vote = 19 à 2 pour la maintien de la variante actuelle dimanche-mardi. Lors de la votation sur les lieux de réunion, il y a eu 13 voix pour le Seehotel Bönigen et 3 voix pour Nottwil, avec 3 abstentions.

En introduction du thème du recrutement (de nouvelles pistes), le responsable de ce domaine a expliqué que beaucoup de membres ne savent pas ce qu’est le recrutement et s’en font une image complètement fausse. C’est un thème stan-dard repris lors de nombreuses séances et assemblées. Le recrutement est la chose la plus importante pour assurer l’avenir du SEV.

La statistique des membres montre que 2017 n’a pas été la meilleure année pour les effectifs. Des mesures supplémentaires ont été décidées. Les primes pour les membres recrutés seront augmentées. Il est vital de gagner de nouveaux membres pour stabiliser la base du SEV, c’est actuellement très difficile. Concrètement il s’agit d’aborder franchement les non-membres et ne pas croire qu’ils viendront d’eux-mêmes.

Un travail en groupes est organisé, le responsable du recrutement et Elena Obreschkow (coach des sections SEV) veulent savoir :

  • Qu’est-ce que les sections entendent sous recrutement ?
  • Comment les sections cherchent de nouveaux membres ?
  • Qu’attendent les membres actuels ? Comment les intéresser ?
  • Avec quels arguments est-il possible de recruter efficacement ?

Ce travail de groupe a été passionnant. Il était clair pour chacun que ce n’est pas simple de trouver de nouveaux membres. Les conclusions du groupe de travail vont être réunis, analysés et versés à la stratégie de recrutement.

Migration

Juan Jose Colomer, RPV Zürich, a été élu à l’AD 2016. Malheureusement la Jour-née de la migration à Olten a dû être annulée au dernier moment car il y avait trop peu d’inscrits. 

Communications SEV

Congrès SEV

Lors du Congrès, les délégués ont envoyé un message clair à l’OFT et à la Ministre des transports Doris Leuthard: la politique libérale, basée sur la concurrence, est inacceptable pour les transports publics. Les participants ont entendu de la bouche du journaliste suédois Mikael Nyberg quels dégâts la libéralisation a cau-sés dans son pays. Le président SEV Giorgio Tuti a peint un portrait peu flatteur de l’ouverture des marchés en Europe. Les délégués ont participé à une action sym-bolique de « sauvetage » des transports publics. La Direction syndicale a été réé-lue ainsi que le Comité SEV avec quelques changements. Notre vice-président RPV Danilo Tonina a été élu à l’unanimité président du Comité SEV, avec Peter Käppler de AS comme vice-président.

Les textes d’orientation définissent les lignes directrices du SEV à moyen et long terme, ils précisent les valeurs et les objectifs que poursuit le syndicat, ce qui l’anime au-delà des « affaires courantes ». Si un nouveau texte d’orientation est rédigé, cela lui donne une signification particulière. Que, lors de son Congrès, le SEV ait adopté un texte d’orientation « Numérisation et mobilité » montre que notre Direction syndicale est convaincue que la numérisation va continuer à pro-gresser dans le domaine des transports publics et que les travailleuses et travail-leurs ne doivent pas s’opposer à cette évolution mais au contraire qu’ils doivent contribuer à la modeler.

Avec le texte d’orientation « Protection de la santé et sécurité au travail », on touche un grand champ d’action dans lequel les employeurs responsables sont déjà actifs. Le thème couvre des champs très divers comme la protection des collaboratrices/-teurs contre la violence et les agressions, la protection contre les maladies psychiques dues à la pression trop élevée au travail suite aux rationali-sations, etc. ; il y a aussi la formation à la prévention des accidents jusqu’à la réglementation de la durée du travail pour prévenir la fatigue anormale et l’inat-tention. Les exigences à la place de travail augmentent, tant pour les exigences psychiques que pour les exigences physiques et corporelles. Dès lors les conditions de travail permettant aux collaborateurs d’exercer un métier digne jusqu’à l’âge de la retraite sont particulièrement importantes.  
Deux nouveautés dans la texte d’orientation « Politique contractuelle » : l’une concerne la gestion des caisses de pension, l’autre thématise les négociations dans les entreprises dans lesquelles il n’y pas encore de partenariat social avec le SEV. Les CCT sont aujourd’hui sous l’influence directe d’éléments qui ne jouaient qu’un rôle mineur jusqu’ici. Il s’agit avant tout des caisses de pensions dont l’instabilité se fait remarquer dans le portemonnaie de nos membres. Les augmentations de salaire que nous obtenons par des négociations sont souvent annulées car les cotisations à la Caisse de pensions augmentent pour maintenir le niveau de la future rente. C’est pourquoi il faut préciser dans la CCT le rôle et le type de droit de cogestion attribué aux syndicats dans le cadre des mesures d’assainissement.

contact.sev recevra un nouvel habit au début de 2018. Il reviendra au grand for-mat qui permettra de mieux mettre en valeur le travail syndical par des photos. Le journal restera combatif, paraîtra environ 20 fois par an et sera plus agréable en mains grâce à du papier plus solide. La couverture doit attirer le regard par des photos grand format. Les membres, leur vie professionnelle et syndicale se-ront des thèmes centraux : il y aura des portraits, des interviews et des reportages. La diversité du SEV doit s’exprimer par des histoires sortant de l’ordinaire. Les femmes et les jeunes doivent avoir plus de place. Le dialogue avec la Direction syndicale sera renforcé ; elle répondra à vos questions par le journal, elle prend votre impatience au sérieux. La rubrique des lecteurs et celle des sections gagne-ront en poids.

Notre président SEV Giorgio Tuti a pris la tête de la section cheminots de la Fédé-ration européenne de travailleurs des transports (ETF). Tuti a été élu le 9 mars à l’unanimité et a pris ses fonctions après le Congrès de l’ETF qui a eu lieu du 22 au 26 mars à Barcelone. Giorgio Tuti prend la succession de Guy Greivelding qui se retire pour raisons d’âge. Cette élection est une fierté pour les membres SEV car nombreux sont les syndicats qui rêvent de placer leur président à un poste-clé d’une fédération faîtière. Tuti est ainsi quasiment le plus grand des syndicalistes cheminots d’Europe.

Votation sur la réforme de l’AVS : comment interpréter les 52,7% de NON au projet de loi fédérale sur la réforme des rentes et les 50,05% à l’augmentation de la TVA (resp. les 13,5 cantons qui ont dit NON) ? Ce qui est sûr, c’est qu’une chance d’obtenir enfin une augmentation des rentes a été manquée. Malheureusement le paquet Berset était trop gros et trop surchargé. Mais les jeunes socialistes et certains politiciens ne se rendent pas compte des dégâts qu’ils ont causé avec leur NON. 

Un beau succès syndical : après 20 jours de grève, les 34 employés que la com-pagnie italienne de navigation sur le Lac Majeur (Navigazione Lago Maggiore) avait licenciés à mi-juin ont obtenu des garanties de réengagement par le nou-veau consortium et une garantie de salaire. Le 15 juillet, ils ont pu ranger leurs drapeaux de pirates et retourner au travail. Une CCT doit encore être négociée et la garantie de salaire n’est valable que jusqu’à fin 2018. 

Le Conseil fédéral, dans sa comparaison de modèles de propriétaire pour CFF Cargo, est arrivé à la conclusion que la Confédération doit rester actionnaire ma-joritaire pour des raisons liées à l’économie publique, à la politique des transports et à la politique de l’Etat. Le SEV salue la conclusion qu’une privatisation ne mè-nerait pas au but. Il estime cependant que, à part le maintien de CFF Cargo dans le groupe CFF, tel que favorisé par le Conseil fédéral, l’examen d’un modèle de rattachement direct à la Confédération doit être poursuivi.

La branche de la logistique et du transport routier de marchandises est en crois-sance exponentielle et une concurrence féroce y règne. Des entreprises clas-siques de fret ferroviaire se sont muées en entreprise de logistique complète et collaborent de manière accrue avec des plateformes. Ceci conduit à du dum-ping salarial et social mais aussi à de la concurrence déloyale entre la route et le rail. La réponse syndicale se nomme FAIRLOG, une alliance des syndicats SEV, Unia et Syndicom. Fairlog veut donner une voix aux 250'000 employés de la branche et veiller à des conditions de travail correctes.

Communications CFF

Infrastructure

A la séance du 26 octobre avec la Direction de l’Infrastructure sur le thème Chiasso, un nouveau wagon de construction de tunnel pour l’équipe a été pré-senté sur la base d’un container.

Cargo

CFF Cargo, avec le nouveau trafic par wagons complets (WLV2017), a enregistré une perte à 2 chiffres en millions. S’y est ajoutée l’interruption de ligne près de Rastatt (D) qui va coûter beaucoup d’autres millions. C’est avec le nouveau WLV introduit en décembre 2016 qu’il y a le plus de problèmes. Il a mal démarré, a fâché les clients et exigé en permanence des corrections et des solutions de se-cours. Le personnel de la manœuvre critique quotidiennement ce nouveau con-cept. Les temps de parcours et de manœuvre sont trop courts et la capacité des trains insuffisante. La pression due à l’improvisation permanente et aux correc-tions quotidiennes avec un effectif du personnel RCP Cargo insuffisant est énorme et touche à sa santé.

Selon nos dernières informations, le WLV fonctionne aujourd’hui selon l’horaire avec un résultat de 90%. Le système de comptabilisation a une qualité de trans-mission de 98%. Un site de mécaniciens de locomotives doit être constitué à Buchs SG pour décharger le RBL. Dès le changement d’horaire de décembre 2017, des tours productifs seront attribués au site de Buchs SG.
Comme beaucoup de collaborateurs de la Production Cargo veulent à l’avenir prendre une retraite Valida, un programme de relève pour les apprentis et les jeunes va être nécessaire. 

Dès 2018, le transport de betteraves sucrières ne sera plus assuré par CFF Cargo. Deux petites ETC ont obtenu ce marché. On va voir comment ils vont s’en sortir car la libéralisation a pris maintenant une nouvelle dimension. Dès 2018, CFF Cargo n’aura plus à mettre de ressources à disposition pour cette campagne. 

Le projet Automation a équipé les premiers wagons du trafic combiné avec des attelages automatiques yc l’essai du frein. Ces trains circulent vers diverses desti-nations. Quelques locs de manœuvre sont équipées de caméras pour tester comment il est possible de les conduire à distance avec la télécommande par radio. 

Voyageurs : P-OP ZBS : (Préparation des trains) Profils métier :

La CoPe a été intégrée à la préparation des nouveaux profils métier en automne 2016 mais ses interventions n’ont pas été reprises. HR a rédigé les descriptions de postes (Steb), fixé leurs niveaux d’exigences. 

Les évaluations des niveaux d’exigences à Cleaning (nettoyage) restent inchangées. Les évaluations des fonctions actuelles FZI (Industrie des véhicules) et ZBS (Mise à disposition des trains) restent les mêmes.

Sur un total de 1’632 (100%) collaborateurs/-trices ZBS, 1’166 (72%) conservent leurs niveaux d’exigences. 238 (17%) sont mieux classés et 183 (10%) sont rétrogra-dés. Pour les spécialistes manœuvre de P-OP, 2 sur 166 sont rétrogradés et pour la catégorie A40, 5 sur 190 sont mieux classés.

Pour la catégorie Réservations et Nettoyeurs (RESA), 158 collaborateurs quittent le modèle de retraite VALIDA et passent au modèle PRIORA. Les années aux-quelles ils avaient droit à VALIDA sont bonifiées à PRIORA.

Lors des discussions sur les profils métier, on sent l’insécurité concernant la perte possible de la place de travail. Les soucis proviennent principalement des rétro-gradations dans les niveaux d’exigences de certaines catégories professionnelles.

Le SEV critique entre autres :

  • le manque de clarté et de réalisme des profils métier
  • le manque de transparence et de lisibilité dans le classement des fonctions ainsi que dans l’attribution des fonctions aux collaborateurs/-trices
  • les rétrogradations de 227 collaborateurs sur 2'774.

Une récolte de signatures contre les profils métier a permis d’obtenir quelques corrections.

  • dans les descriptions de poste, la phrase « accomplit des tâches (spéciales) sur mandat du supérieur, avec responsabilité du résultat » a été biffée, comme demandé par le SEV. Sinon chacune ou chacun aurait pu être affecté à des tâches plus exigeantes sans pouvoir obtenir un niveau d’exi-gences amélioré
  • les contrats de travail des mécaniciens de locs de la catégorie A40 à la préparation des trains (ZV) comprenaient un article qui prévoyait qu’en cas de non-réussite du module ZV de l’examen OFT, les rapports de travail étaient résiliés en respectant le délai de licenciement. Le SEV est intervenu contre cette clause. Ce procédé n’est pas correct car les collaborateurs sont déjà mécaniciens de locs catégorie A40. Les CFF ont communiqué maintenant aux personnes concernées qu’en cas d’échec à l’examen ils resteraient dans leur fonction avec le profil d’exigences D
  • avec la révision des profils métier, un certain nombre de collaborateurs/-trices ont été affectés à une nouvelle chaîne de fonctions. Avec pour con-séquences qu’ils sortent du modèle de retraite VALIDA bien que leur charge professionnelle et leur revenu n’aient subi aucune modification. Le SEV n’a pas accepté cela. Les CFF donnent maintenant suite à une reven-dication SEV et les collaborateurs dont le niveau d’exigences et les tâches restent les mêmes se voient bonifier sur leur avoir à la Caisse de pensions les contributions VALIDA qu’ils ont versées.

LISA : après 8 ans d’essais et de tests, cet appareil ne donne pas encore pleinement satisfaction. En automne, un incident de manœuvre est survenu à CFF Cargo à cause d’un redémarrage automatique d’un appareil LISA. La Direction Cargo a décidé de retirer immédiatement cette radio du service. On a remis en fonction les anciennes radios analogiques. 

QSU et trois autres experts ont procédé à une analyse de risques et décidé que LISA pouvait être maintenue à Voyageurs. 

Selon une communication du spécialiste Peter Hablützel (P-OP-ZBS-FPR-PK), l’Office fédéral des transports (OFT) a autorisé l’utilisation de l’appareil LISA pour la com-munication de manœuvre.
La radio LISA est moins un problème à Voyageurs car les services de manœuvre sont davantage protégés des intempéries. Les gens de la manœuvre de Cargo et Infrastructure travaillent sans protection sur les plateformes des wagons et sont ainsi exposés à la pluie et à la neige. Cela provoque la corrosion des prises de contact des appareils LISA. Le micro souffre aussi de l’humidité.

Le mot de la fin

Chères et chers collègues
Pour terminer j’aimerais remercier sincèrement tous ceux qui se sont engagés de quelque manière que ce soit pour notre cause ; merci en particulier à la Com-mission centrale et aux membres du Comité central pour leur travail et leur soutien dans l’année qui vient de se terminer. 

Je n’oublie pas tous les comités de section qui font le plus souvent sans bruit leur travail pour nous les gars de la manœuvre. Un très grand et très sincère « merci ».

Je tiens aussi à exprimer, au nom de la sous-fédération RPV, nos sincères remer-ciements au SEV, aux secrétaires et à toutes et tous les collaborateurs et collabo-ratrices pour leur participation, leur précieux soutien et pour leur engagement en faveur de nos membres et de tous les salariés.

Au nom de la Commission centrale RPV
Pour le rapport annuel :
le vice-président RPV
Danilo Tonina